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Tout compositeur redoute de ne jamais entendre l’une de ses œuvres en concert. Nuit sur le Mont Chauve de Modeste Moussorgski a subi ce sort, n’ayant été créée que cinq ans après la mort de son créateur, après avoir été remaniée par Rimski-Korsakov. Le sabbat des sorcières a donc fini par se retrouver sur scène malgré tout. La révolution d’octobre et la Grande Guerre ont également mis des bâtons dans les roues du compositeur polonais Karol Szymanowski. Il doit prendre la fuite et n’entendra son Premier Concerto pour violon qu’en 1922. Le violoniste Christian Tetzlaff défend avec passion cette œuvre clé méconnue. Pyotr Ilyich Tchaikovsky, quant à lui, est passé par le chas de l’aiguille, dirigeant sa dernière et Sixième Symphonie neuf jours avant sa mort, en 1893. Sentait-il sa fin approcher ? Il semble que ce soit le cas : l’Adagio passionné se profile comme un adieu à la vie.