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Née en Tanzanie, Everlyn Nicodemus s’établit successivement en Suède, en France et en Belgique, avant de s’installer en Écosse, où elle vit depuis quinze ans. Nicodemus a passé les années 1990 et le début des années 2000 entre Anvers et Bruxelles, où son travail sur la condition postcoloniale a largement contribué à la sensibilisation au racisme en Europe, et a exercé une influence majeure sur l’avancement de la recherche sur l’histoire de l’art moderne africain. Au fil de sa carrière, Nicodemus a cultivé une pratique artistique singulière, polymorphe, ancrée dans la théorie postcoloniale, le féminisme et l’étude du traumatisme (trauma studies).
Cette rétrospective à WIELS explore la richesse d’une pratique artistique qui a toujours refusé de se conformer aux attentes d’« altérisation » propre au regard ethnographique occidental. Nicodemus travaille la couleur, la texture et la forme du corps humain à travers un engagement profond envers la communauté, la communion et le relationnel.