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Bien loin de se cantonner aux musées ou aux livres, l’histoire joue un rôle important dans la vie de chacun et chacune : visites de lieux devenus touristiques, commémorations et reconstitutions d’évènements, fouilles, collections d’objets anciens… Les interactions avec le passé peuvent prendre des formes multiples, et avoir des buts divers, comme renforcer des liens dans un groupe, construire son identité, se divertir ou encore se souvenir de certains drames du passé.
Afin d’évoquer tous ces rapports que les Européennes et les Européens peuvent entretenir avec l’histoire, l’exposition « Passé composé. Un album européen » est divisée en sept grandes sections :
L’attrait touristique des sites historiques, lieux de pèlerinage dont on profite parfois uniquement pour nos réseaux sociaux ;
Les nouvelles formes de commémorations qui, à l’ère post-héroïque, mettent en lumière les soldats et victimes civiles, sans plus se concentrer sur les seuls chefs militaires ;
Les reconstitutions historiques, pratiquées depuis des décennies mais qui connaissent depuis peu un regain de popularité ;
La fabrique des héros, pour interroger les mécanismes à l’œuvre dans des cultes de la personnalité tantôt spontanés, tantôt forcés par l’État ;
La décommémoration, pour évaluer les solutions possibles face aux monuments hérités du passé, liés par exemple à la colonisation, l’esclavage ou aux régimes dictatoriaux ;
Le passé comme paysage, lorsque la nature reprend peu à peu ses droits sur des lieux marqués par des histoires tragiques ;
Les historiennes et les historiens du quotidien qui partent à la recherche d’objets anciens, les collectent ou les exposent pour s’ancrer dans le passé de leur famille, pays ou communauté.
La Maison de l’histoire européenne collabore pour cette exposition avec l’Atelier de photographie de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Bruxelles). Six des 21 photographes dont le travail sera exposé en sont issus et présenteront ainsi le point de vue de la jeune génération sur la manière dont l’histoire imprègne notre quotidien. Le public est invité à découvrir l’historienne ou l’historien qui sommeille en elle ou en lui grâce aux activités interactives de l’exposition.