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Ana Jotta - On peut… On peut encore… ’

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Au fil des cinquante dernières années, Ana Jotta (née en 1946 à Lisbonne) a développé un vocabulaire artistique très singulier, qui non seulement rejette mais aussi défie toute forme de classification. Loin d’essayer d’englober l’intégralité de son œuvre, l’exposition se concentre sur un aspect spécifique de son travail : sa façon d’investir le dessin d’une multiplicité de sens.

Si certains de ses dessins sont au crayon, sur papier, de nombreux autres, affranchis des confins de la page, existent en tant que broderies, cuir cousu, tissu décoloré, objets variés. Pour Jotta, dessiner, c’est révéler – démontrer, découvrir ou étoffer les potentielles connexions en dormance entre diverses images et références. Pour elle, dessiner c’est aussi puiser – saisir, s’approprier, extraire du monde. Mais le simple acte consistant à tracer un trait, de la façon la plus élémentaire qui soit, est une manière de créer des liens, de mettre en rapport, et représente une métaphore appropriée de l’ensemble de sa pratique. Jotta enrichit le langage du dessin en inventant un champ où esquisses, points de couture, gribouillis, silhouettes, griffures et ciseaux contribuent à un écosystème de gestes qui se recoupent. Ils reflètent son approche artistique et incarnent son indifférence à l’égard des catégories et des frontières qui délimitent traditionnellement les registres esthétiques – notamment la distinction entre l’art et la vie.

À PROPOS DE L’ARTISTE
Ana Jotta (née en 1946 à Lisbonne) a créé un corpus d’œuvres qui défie la notion d’autorialité et brouille la frontière entre l’art et la vie. De la fin des années 1970 à la fin des années 1980, elle travaille dans le théâtre, à la fois comme comédienne, costumière et scénographe. Elle développe parallèlement sa pratique artistique pluridisciplinaire. Elle a fait l’objet d’expositions monographiques au Kunsthalle, Zurich (2024) ; au Wattis Institute, San Francisco (2023) ; à la Casa São Roque – Centro de Arte, Porto (2019) ; à la Temporary Gallery, Cologne (2018) ; à Établissement d’en face, Bruxelles (2016), au Cédrac, Ivry-sur-Seine (2016) et à Culturgest, Porto (2016). Une première rétrospective de son œuvre a été présentée au Serralves Musem, Porto, en 2005 ; une deuxième au Culturgest, Lisbonne (2014). Elle vit et travaille à Lisbonne.