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Les thèmes avec lesquels Stravinsky a donné le coup d’envoi du XXe siècle musical étaient loin d’être familiers au public parisien. Du folklore russe, Stravinsky distille la brutalité, la sorcellerie et l’héroïsme. Dans le ballet Petrouchka, la poupée Petrouchka, ramenée à la vie, doit vaincre un Maure cruel et un magicien tyrannique pour gagner l’amour de la poupée ballerine. Un leitmotiv ambigu guide le personnage principal au fil de sa quête. Les moments tonaux carnavalesques de Petrouchka sont remplacés par une force primitive expressive dans Le Sacre du printemps. En effet, la fête païenne de la consécration du printemps exige un sacrifice humain. Une section rythmique étendue maintient le ballet dans son canevas. Le jeune chef d’orchestre Klaus Mäkelä a récemment porté l’Orchestre de Paris vers de nouveaux sommets avec des enregistrements de Stravinsky.