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« Toutes mes symphonies précédentes n’étaient qu’un grand prélude à cette symphonie », a déclaré un jour Mahler, « c’est ma plus grande réussite. Essayez d’imaginer l’univers tout entier commençant à tonner et à résonner. Ce ne sont plus des voix humaines, mais des planètes, des soleils en révolution ».
La Huitième Symphonie fut la dernière œuvre dont Mahler dirigea lui-même la première. Ce fut un véritable défi car la partition fait appel à un orchestre gigantesque avec un orgue, un célesta et un harmonium, pas moins de huit solistes vocaux, deux grands chœurs mixtes et un chœur de garçons. Le premier mouvement est une interprétation de l’hymne pentecôtiste latin Veni creator Spiritus. Le deuxième mouvement, plus long, est une restitution musicale de la scène finale du Faust de Goethe.