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Le titre de l’exposition est emprunté au mouvement artistique et littéraire du réalisme magique, qui se distingue par le croisement d’une narration réaliste avec un imaginaire « irrationnel » — touchant à la magie, à l’onirique et au mythe. Cette porosité fait co-exister différents rapports au réel qui convergent dans la f®iction. L’exposition explore ce qui émerge de cette alliance entre formules magiques et pronostics factuels, entre observation scientifique et récits mythiques.
Réalisme magique rassemble des artistes et penseur·euse·s qui réinventent nos manières d’habiter et de concevoir l’univers dans un monde où les mécanismes du capitalisme intensifie l’exploitation des ressources, la surproduction et l’épuisement des sols. L’exposition nous invite à considérer les liens métaboliques qui traversent la biosphère — de la matière minérale aux spéculations bactériennes, de la vie végétale aux outils technologiques et synthétiques.
L’exposition reflète ainsi une pensée écologique qui examine autant les traductions esthétiques de nos rapports à une « nature » au point de bascule, que les implications sociales, économiques et scientifiques de l’évolution dans nos conceptions de la planète.